Béatrice Nyman

2 Jan 2014 | Proches | 0 commentaires

Béatrice était la fille de Solange, l’amie de ma mère. Nous avons été présentés alors que j’avais quelques jours seulement. Son père était clerc de notaire dans l’étude de mon grand-père, et nos mères, nouvelles venues à Pompadour, passaient beaucoup de temps ensemble.

Donc, nous aussi.

Je n’ai que de vagues souvenirs de cette période d’enfance. Soutenus par des photos qui nous montrent en train de jouer dans sa chambre, au bord d’un étang… Il paraît qu’on était inséparables.

Betty se souvient que j’étais jaloux de son amoureux (il faut absolument que je retrouve son nom). On se souvient que dans la cour de récré on passait notre temps à jouer avec Béatrice Manquat.

Update : Révéillé au milieu de la nuit par le nom de l’amoureux : Jean-Marc Salmon. 

Puis ils ont quitté Pompadour; je n’ai plus revu Betty jusqu’à l’adolescence. Lorsque je suis arrivé à Paris, nous vivions à 200 mètres l’un de l’autre. C’est là qu’on a commencé à se voir. Les mercredis, les week-ends. On ne se quittait plus, de la sixième au bac, puis ensuite, jusqu’à ce qu’elle parte étudier en Suisse.

Nous avons fait tellement de choses ensemble que je pourrais lui consacrer un blog entier. Aujourd’hui, le souvenir qui me revient, ce sont les après-midis dans son salon, rue Stanislas, à répéter les chorégraphies de John Travolta et Olivia Newton-John, et à se battre sur le canapé en se chatouillant jusqu’à ce que le rire nous fasse trop mal au ventre. Je me souviendrai toute ma vie du rire de Betty.J’y pense à chaque fois que, dans « Melody Nelson », j’entends le passage où Jane Birkin se fait chatouiller.

Betty m’a fait rencontrer pas mal de monde. Je me souviens de Sabine, de Frédérique Léonetti, d’amis dont j’ai oublié le nom et chez qui j’ai fait ma première vraie sortie tard le soir, au son de « Je t’aime moi non plus », de Françis, d’Hubert Fanthomme, d’un amoureux transi qu’elle avait en Corrèze, de son mari, de Jean-Michel avec qui elle vit aujourd’hui, d’Annie son amie de l’école hôtelière…

On ne s’est pas vus depuis un moment. Et c’est complètement idiot. Aucune raison. Juste la vie qui passe trop vite.

J’associe à sa fiche les gens qui n’en auront pas : le mari de Betty (ils sont maintenant divorcés, je l’ai vu deux ou trois fois), l’amoureux corrézien, Jean-Michel, Annie. Et aussi son père, Eric.
Donc 5 personnes en tout.
Les autres auront leur petit portrait, pas plus tard que maintenant…