Une amie de classe de Béatrice Nyman, que j’ai rencontrée en même temps que Sabine.

Frédérique était une très jolie fille aux longs cheveux bruns, qui riait tout le temps, d’une bonne humeur entraînante. Je me suis laissé entraîner. Nous étions en vacances à Hautebrousse, la maison de Solange et Béatrice Nyman. J’y étais allé avec Olivier Villepreux en mobylette. Un voyage d’une centaine de kilomètres depuis Pompadour.

Un soir dans le bois en face de la maison elle m’a mis au défi de l’attraper pour l’embrasser. Evidemment elle s’est laissée faire et je suis tombé amoureux pour le reste des vacances. Mais on riait tout le temps et notre flirt s’est terminé comme il avait commencé, peu après la rentrée scolaire: on s’est quittés en blaguant.

Je n’étais pas vraiment d’accord mais une fois quittés il était trop tard. Alors on est restés amis et c’était très bien aussi.

Elle avait des parents que je n’ai jamais rencontrés mais qu’elle décrivait comme extrêmement rigoureux. A un point délirant : pas le droit de sortir, pas le droit de fréquenter des garçons, capables de la battre si elle désobéissait, ce qu’elle faisait en permanence. Elle a fini par partir de chez elle.

Un peu plus tard, elle est venue passer un été à Pompadour, elle travaillait au Club Méditerranée comme serveuse au restaurant, elle logeait chez moi, on partageait ma chambre qui était immense. On a encore une fois beaucoup ri.

Puis elle a disparu des radars à la rentrée suivante. A l’occasion d’une histoire étrange que je ne peux pas raconter ici, finissant par se brouiller un peu avec tout le monde.

Je n’ai plus jamais eu de nouvelles. Une énigme. Mais un beau souvenir. Je peux exactement revoir son visage et entendre son rire. Et aussi sentir le goût des lèvres de Frédérique L.

 

Note : j’ai supprimé le nom de Frédérique à la demande d’un de ses neveux, qui m’a envoyé un long message m’expliquant que je salissait le nom de sa famille en racontant mes « ébats » (il ne peut sans doute pas imaginer à quel points ces ébats étaient innocents) et en ternissant la mémoire de son grand-père (c’est vrai que je n’avais que la version des faits de Frédérique) … Je n’ai pas envie d’argumenter. Je ne suis pas là pour ennuyer les gens.

Le bon côté, c’est que j’ai appris au passage que Frédérique semble aller bien, qu’elle a des enfants… Bref, passons à autre chose.