Les Jussiaux

12 Jan 2014 | Portraits | 3 commentaires

Avec les Jussiaux j’inaugure les fiches « famille ». Si je fais une fiche sur chaque personne rencontrée au cours de ma vie, ça me prendra bien plus d’un an. Lorsque c’est possible je vais donc faire des fiches collectives. Cela suffira-t-il pour remplir le contrat ? On verra bien…

Monsieur Jussiaux était sous-directeur du haras de Pompadour. J’ai passé pas mal de temps avec ses enfants, car madame Planade, qui me gardait souvent, s’occupait d’eux également. Elle m’emmenait donc parfois dans leur maison, à la sortie de Pompadour. On jouait dans les bottes de paille des écuries qui se trouvaient derrière chez eux.

Mon souvenir d’enfant est plutôt un souvenir de monsieur Jussiaux. Lorsque je jouais au château avec Patrick Bideault, on le croisait très souvent car les bureaux du haras National s’y trouvaient. Il était toujours en costume sombre. Il contrastait avec Guy Bideault, le père de Patrick, plutôt vêtu en cavalier, toujours prêt à aller inspecter un herbage.

Monsieur Jussiaux s’occupait plutôt de la partie informatique : il a été à l’origine, si j’ai bien compris, de la création du CIR, le fichier national d’identification des chevaux, un gros projet (surtout à l’époque), qui vaut à Pompadour aujourd’hui le privilège d’être l’un des rares villages à accueillir le siège d’une administration, celle des Haras Nationaux.

Pour les enfants, je me souviens du grand frère, Philippe je crois, et du cadet Dominique. Philippe était le sérieux, Dominique le plus rigolo. Il y avait aussi Véronique, que je trouvais très jolie (mais j’hésite sur le prénom, entre Véronique ou Catherine). Je sais qu’il y avait une autre soeur, une petite soeur qui riait tout le temps.

Edit, 13 janvier minuit : Etienne Duny m’a envoyé un SMS, c’est Catherine.

Mes parents et les Jussiaux se voyaient assez souvent. Je me souviens en particulier de ma première pêche aux écrevisses avec une trentaine de personnes (oncles et tantes, familles Robert, Bayle, Jussiaux, Bideault…) où ils étaient là. La découverte du coup de la tête de mouton m’avait vraiment impressionné.

Je croise encore les parents. Monsieur Jussiaux bien sûr, mais surtout Andrée, son épouse. Lorsque je la vois dans Pompadour je vais toujours la saluer, parler cinq minutes, évoquer le souvenir de madame Planade, se donner des nouvelles des gens qu’on connaît. Peu d’occasions, mais beaucoup d’affection. Et beaucoup de souvenirs.

Edit, 25 janvier : ma mère m’a appelé pour m’apprendre le décès Michel Jussiaux, quelques jours après que j’aie rédigé cette fiche.