Patrick Bideault

2 Jan 2014 | Proches | 0 commentaires

On s’est rencontrés avant même d’aller à l’école. Sur un hippodrome, avec nos parents. Son père montait les chevaux du mien.  

Je me souviens que les premiers temps après notre rencontre, il répétait tout ce que je disais. Je l’appelais le perroquet

On a passé des millions d’heures ensemble. D’abord Pompadour, pendant nos premières années. On jouait aux Lego, on coloriait les pages de garde des albums de Tintin, on jouait dans le parc du château de Pompadour où il habitait parce que son père était sous-directeur du haras national. Dans le sapin où se trouvait notre cabane, la Batchika, sur l’hippodrome, au Puy-Marmont.

Je ne saurais pas choisir un souvenir en particulier, mais si un jour Patrick lit cette fiche il sera d’accord avec moi : le jour où il m’a volé ma voiture de Batman a été notre seule engueulade.

Lorsqu’il est parti habiter à Uzès, je venais le voir en vacances. On ne s’est pas perdus de vue pendant ces dix ans. On s’écrivait régulièrement, j’ai encore toutes ses lettres, pleines de dessins et de messages codés.

C’est pour son film de sortie de L’école Louis Lumière, tourné là-bas, que je me suis pour la première fois de ma vie laissé pousser la barbe.

Lorsqu’il est arrivé à Paris pour étudier, on s’est retrouvés naturellement. On se voyait tout le temps.

Puis la vie, le couple, la famille, les enfants, le boulot, le je-ne-sais quoi : on se donne des nouvelles une ou deux fois par an, on ne s’est pas vus depuis bientôt cinq ans. Mais une amitié en sommeil est toujours une amitié.