Pierre Reboul

15 Fév 2014 | Portraits | 3 commentaires

Lorsque je suis arrivé chez Club-Internet, mes deux voisins de bureau étaient Pierre Reboul et Juan Antonio Hernandez.

Juan était très discret, il parlait peu, et même lorsqu’il avait une discussion téléphonique on n’entendait pas ce qu’il disait.

Pierre, c’était l’inverse. Il aimait discuter. Et il aimait raconter des conneries. Je n’ai pas le temps de décrire l’humour de Pierre Reboul, mais il m’a toujours fait hurler de rire. Disons, pour résumer, que je l’ai toujours soupçonné d’être derrière le Gorafi. C’est exactement le genre de canulars que je l’ai toujours vu faire.

Pendant longtemps (jusqu’à un crash malencontreux de disque dur), j’ai gardé tous les mails à la con qu’il envoyait à l’adresse « garage@grolier.fr », la liste de diffusion de Club-Internet. A l’époque, son personnage fétiche était Bob Denard, qui apparaissait dans la moitié de ses histoires.

Au bout de quelques mois, il a quitté Club-Internet, sur fond d’un désaccord avec Fabrice Sergent. Je me souviens de son « pot de départ ». Ca s’est passé devant l’ascenseur, dans une ambiance assez tendue. Je revois Pierre debout sur une chaise faisant un discours complètement naze que j’ai adoré.

J’ai continué à suivre ses aventures, un parcours remarquable puisqu’il a créé l’EBG (Electronic Business Group, pour les ignares), qui fait référence en France en matière d’e-business. Une vraie réussite qui ne l’a pas rendu moins drôle.

Après son départ de Club-Internet, j’ai croisé Pierre plusieurs fois dans Paris. Une fois sur la péniche Concorde Atlantique, un soir où passait Etienne de Crecy; une autre fois à l’enterrement de Club-Internet; une autre fois à une pasta party que j’ai organisée chez moi…

On discute souvent sur Facebook, on s’engueule. Ou pas. Je lis toujours ses messages rafraîchissants.

Vraiment, j’ai toujours soupçonné Pierre d’être derrière le Gorafi. Si ça n’est pas le cas, alors c’est qu’il existe deux Pierre Reboul dans cette ville…