Collège Stanislas, mes profs d’anglais

12 Nov 2014 | Enigmes, ephémères, perdus de vue | 3 commentaires

Je ne comprends pas pourquoi je n’arrive pas à retrouver le nom des trois profs qui m’ont enseigné l’anglais, du CM2 à la terminale. Je les aimais bien, j’aimais bien cette matière, et je cherche depuis des mois, sans succès, à trouver un début de souvenir qui puisse me mettre sur la piste de leurs noms.

La poupée
La première était une femme plutôt jolie, très féminine, maquillée, avec des cheveux décolorés très blonds. Très souriante.
Elle a été ma première prof d’anglais, et le résultat a été catastrophique. On était en CM2 et la méthode consistait à ne parler qu’en anglais, pour qu’on « devine » peu à peu le sens des mots.
Je ne sais pas qui a inventé cette pédagogie, je ne sais pas si elle est efficace, mais avec moi c’est bien simple : aucun résultat. J’ai besoin qu’on m’explique. Je suis peut-être un peu con mais c’est comme ça.

J’ai un souvenir marquant de ces premiers cours, parce que c’était ma première année à Paris. La salle consacrée aux cours d’anglais était équipée d’appareils multimédia (un magnétophone à bandes, une télé), et on avait des chaises avec une petite tablette pour écrire. Je trouvais ça très moderne, j’avais l’impression de bénéficier de conditions de travail extraordinaire. Ce qui augmentait ma peine d’être nul en anglais.

Ma seule bonne note de l’année, c’est lorsqu’elle nous a demandé de fabriquer une horloge pour apprendre à dire l’heure. J’ai passé un week-end entier à fabriquer une horloge en buvard, plastifiée, avec des aiguilles et des chiffres superbes.
Et j’ai appris à lire l’heure. A la fin de l’année, tout ce que je savais dire en anglais, c’était l’heure.

J’ai retrouvé cette même prof des années plus tard, au lycée. J’étais bon en anglais à l’époque, et tout se passait très bien.

La blonde

Je ne sais pas si la « poupée »‘ était vraiment blonde. Celle-ci l’était. Une femme souriante, que je trouvais assez troublante, ce qui doit être le cas de toutes les profs un peu jolies qui donnent des cours à des adolescents.

C’est avec elle, mais pas grâce à elle, que je suis devenu bon en anglais. A la suite de mon année catastrophique en CM2, j’ai commencé la sixième sur la même tendance, mais par chance, ma tante Nanou est venue me garder une quinzaine de jours pendant que mes parents étaient en voyage, et elle m’a convaincu que l’anglais était facile et indispensable. Elle avait vécu assez longtemps aux Etats-Unis comme jeune fille au pair, et m’a fait réviser mes listes de vocabulaires. Je suis devenu bon en anglais instantanément, et pour le reste de mes études.

La prof blonde n’avait plus qu’à récupérer le résultat, et à entretenir ma motivation. Je me mettais au premier rang, je levais le doigt, je l’écoutais.

C’est facile, parfois, l’école.

Je me souviens parfaitement de mon manuel de sixième. Phil et Kate, leurs parents et leur chien étaient les personnages principaux. Dans la première leçon, ils  prennent le bateau pour venir visiter Paris…

La brune

La dernière prof d’anglais était brune, c’est elle que j’ai eue le plus souvent. Au cours de ma scolarité, je me souviens qu’elle a changé de nom après s’être mariée, ce qui ne me met pas davantage sur la piste de son nom.

Je trouvais qu’elle ressemblait à Patti Smith. Ses cours me plaisaient, je ne sais pas pourquoi. Peut-être simplement parce que c’est agréable d’être bon dans une matière. Egalement parce qu’elle nous faisait étudier des textes de chansons des Beatles, des sujets d’actualité.