J’ai rencontré Anna il y a deux ou trois ans, dans un bar. Comme elle est très jolie et très sympa et très attachante je me suis attaché.

Anna n’est pas une amie du quotidien, même si on se donne des nouvelles assez fréquemment. On s’écrit parfois longuement au milieu de la nuit, parfois frénétiquement pendant un jour ou deux, puis on ne se donne pas de nouvelles pendant quelques semaines, puis on se retrouve. C’est ainsi : irrégulier.

Et parfois on se voit. Souvent le dimanche, pour des séances travail / détente. On parle de nous, de nos vies. On discute longuement. D’autres fois on va au cinéma tout simplement.

C’est une relation suffisamment intime pour qu’on se raconte à peu près tout, et suffisamment distante pour garder un avis extérieur. Bref, précieuse.

Et le mois qu’on puisse dire, c’est qu’Anna et moi on ne fonctionne pas de la même manière. J’apprends toujours des tas de choses rien qu’en l’écoutant. Je réalise à chaque à quel point on peut vivre entouré de gens qui n’ont pas la même expérience ni la même vision des choses. Et aimer des gens qui ne nous ressemblent pas.

J’ai pas mal de souvenirs avec Anna, une descente de policiers chez elle à la fin d’une soirée bruyante, une journée aux courses à Pompadour cet été, mais celui qui me revient, là, c’est le jour où nous sommes allés voir Ida, ce film polonais superbe. Peut-être parce qu’Anna est polonaise, et que je lui ai attribué une sorte de parenté avec les personnages fascinants de ce film. Peut-être aussi parce que sa petite cousine, dont elle me parle souvent, a une ressemblance avec la jeune fille du film. Sans doute, surtout, parce que j’aime bien aller au cinéma avec Anna, et qu’on a passé un bon moment ce jour-là.

Vous pouvez remercier (ou pas) Anna, car c’est elle qui a déclenché la reprise de ce blog, en me proposant un projet de coaching croisé : chacun d’entre nous s’engage à atteindre des objectifs quotidiens, pour trente jours. L’un de mes objectifs est : rédiger chaque jour un billet de blog…