Autour de chez moi, il y a des gens de toutes origines. On trouve des commerces turcs, chinois, sikhs, portugais, tunisiens… Pas besoin d’aller loin pour voyager.

De tous les produits que j’ai découverts, celui que je préfère est la galette à la viande. On en trouve un peu partout, mais je vais toujours au même endroit, presque au bout de ma rue. La femme qui prépare ces galettes passe sa journée à côté d’une plaque chauffante brûlante, à pétrir, cuire, tourner, retourner des galettes. Elle a l’air épuisé le plus souvent, mais son visage affiche invariablement une expression de gentillesse incroyable. C’est la raison pour laquelle je l’ai remarquée, et pour laquelle je vais de préférence dans sa boutique acheter mes galettes. J’ai essayé une fois de leur acheter un poulet rôti, il était dégueulasse. Je suis revenu pour toujours à la galette.

Ma fille, qui a d’ordinaire du mal à faire 50 mètres, n’hésite pas à prendre le métro jusqu’à Pantin pour manger des galettes à la viande.

J’ajoute à la fiche le patron de la boutique, et la petite dame ronde et souriante qui, parfois, remplace la femme qui fait les galettes.