Eric Kuyl

19 Mai 2015 | Portraits | 0 commentaires

Eric est le fils de monsieur et madame Kuyl. C’est l’homme qui fait les meilleures brochettes de l’Univers. Depuis mon enfance, je renais une fois par an (parfois moins) : le soir où je peux me régaler à nouveau des brochettes d’Eric.

C’est  l’un des souvenirs précieux de mon enfance. Si jamais, avant de mourir, comme on le raconte souvent, j’ai la chance de disposer de quelques minutes pour faire défiler mon existence, je sais que les brochettes d’Eric seront en bonne place dans cette ultime rétrospective.

Je ne sais pas quel âge j’avais lors des premières « soirées orange » où on m’amenait. Je me souviens que j’étais le seul enfant; que je passais ma soirée à côté du barbecue, à regarder Eric retourner ses brochettes en me racontant des histoires. Puis, lorsqu’une fournée était prête, je circulais dans l’assistance pour les distribuer, et j’en mangeais au moins une sur deux. J’ai dû coûter aux Kuyl au cours de ma vie plusieurs millions d’Euros en viande.

Mais Eric n’est pas seulement le meilleur cuistot de la planète. C’est un homme drôle, jovial, charismatique, qui a plein de choses à raconter. Pour certaines fiches, il m’est facile de sélectionner un souvenir dominant. Pour Eric, c’est un kaleidoscope qui m’arrive. Des images de lui me reviennent de toutes les époques : je le revois chanter, lors de pique-niques du rallye (je ne vais pas expliquer ce qu’est le rallye. Pour résumer, disons que c’est un rite estival sacré avec un pique-nique, des sketches, puis une soirée, une épreuve qui réunit quelques dizaines d’initiés chaque mois d’août), je le revois nous recevoir comme des rois à Amsterdam lors de son mariage, je le revois jouer au tennis, quand il était plus jeune et prendre le temps de faire quelques balles avec moi. Je le vois ranger son barbecue à la hâte sous un orage incroyable dans la maison de Ségur où ils ont habité quelques étés… Bref, la fiche d’Eric pourrait faire des pages et des pages. Mais ça n’est pas l’objet de ce blog. Faut avancer. Encore 5 ou 6000 fiches… Hop hop hop ! Une brochette et je m’y remets !

Je joins à cette fiche les deux filles d’Eric, que je n’ai plus vues depuis des années mais dont il parle à chaque fois que j’ai l’occasion de le croiser.