Clément Derock

8 Mar 2020 | Connaissances, rencontres, réseau | 0 commentaires

Clément est arrivé à Club-Internet avec une mission apparemment impossible : être le directeur artistique de la plateforme et du studio. Une tâche immense, et avant lui ceux qui s’y étaient essayés avaient échoué, pas par manque de talent, mais plutôt par manque de moyens ou de capacité à gérer tous les projets concurrents.

Avec Clément, ça a changé : en quelques semaines on a vu l’équipe de graphistes s’étoffer, les anciens et les nouveaux se mélanger, et Clément, à leur tête, qui organisait tout. En quelques mois, il a renouvelé l’image de Club-Internet.

En tant que rédacteur en chef, j’étais son client. Il écoutait ma demande, me disait qu’il allait réfléchir, et le lendemain j’avais une solution. Et puis, peu après, un résultat au delà de mes espérances. Je me souviens de la première fois où je suis allé le voir : on venait de boucler le premier numéro de notre magazine papier, Hachette.net. Thierry Roussel nous avait trouvé une photographe pas chère pour faire une photo de couverture, on avait passé une journée entière dans un studio à Montreuil pour transformer une pauvre mannequin en vague créature de l’espace, et même si la photo était pas mal, elle ne collait pas du tout avec la maquette.

Clément a ouvert ça sur Photoshop. Il a fait trois modifications (recadré et incliné l’image, déplacé le texte), et en quelques instants sous nos yeux, une couverture crédible pris la place de notre pauvre flop. A partir de ce moment-là, Clément a pris en charge les couvertures. C’était fluiiiiide !

Clément a un véritable charisme. Il est souriant, ne parle jamais fort, il est d’une grande douceur et presque discret. Il écoute vraiment ce qu’on a à dire. Et avec ce style unique, il parvient souvent à mettre tout le monde d’accord, à faire émerger la meilleure solution.

Après Club-Internet, il a créé une agence de design (Seenk) avec quelques amis. J’ai fait appel à lui lorsque j’étais chez Encyclopaedia Universalis. Je me souviens du déjeuner où j’ai rencontré ses associés, en terrasse au soleil, à Cannes, pendant un salon professionnel dont j’ai oublié le nom (mémoire, tu me trahis !). Nos chemins se sont re-croisés régulièrement depuis, lorsqu’il a fait appel à mes compétences pour certains de ses clients, ou bien lorsque je l’ai recommandé à un client ayant besoin de designers de talent. Ce sont des collaborations que j’aime beaucoup, ouvertes, avec des discussions. Et c’est toujours intéressant de ne pas être systématiquement d’accord. Ca fait avancer.