Catherine Juge

31 Déc 2013 | Portraits | 0 commentaires

Catherine Juge est surtout une amie d’adolescence. On allait en bande à la piscine, on sortait avec Olivier Villepreux, Sophie Robert, Philippe Bayle et les autres.

J’ai des lettres de Catherine quelque part dans mon carton à lettres d’adolescent. Des souvenirs à la pelle. Celui qui me revient à l’esprit est débile et douloureux.

Après une soirée chez Catherine qui s’est terminée très tard, je suis resté dormir dans son salon. Par terre, au pied du canapé. Une bonne partie de la bande était là aussi. Environ une dizaine de personnes, dans la maison Juge. A la sortie de Pompadour.

Vers midi je suppose, tout le monde a ouvert un oeil, on a décidé d’aller acheter de quoi déjeuner.

Et là, en me levant, j’ai fait un mouvement brusque et mon sexe s’est coincé dans ma braguette. On dit souvent que les hommes ne peuvent pas savoir ce que c’est que la douleur d’une fille qui accouche. Eh ben aucune fille ne peut imaginer comment ça fait mal quand ça se coince. Surtout que là, même après un bon quart d’heure d’efforts aux toilettes, pas moyen de remettre les choses en état.

Alors j’ai sorti ma chemise de mon pantalon et, comme si de rien n’était, j’ai accompagné les autres pour faire les courses, pris le petit déjeuner, et je suis resté une bonne partie de la journée coincé dans ma braguette sans pouvoir rien faire.

A la fin ça s’est débloqué tout seul. Pendant tout ce temps, les garçons ont ri, les filles n’en ont rien su. Et depuis je porte surtout des pantalons à boutons.

Catherine s’est brouillée avec Sophie Robert à un moment. Je ne sais plus laquelle des deux s’est brouillée avec l’autre. Ca fait tellement longtemps qu’elles ont peut-être elles-mêmes oublié cette brouille.

Peu après, Catherine est partie vivre à Paris, et on l’a moins vue. On se perd de vue sans le réaliser, parfois.

Je vois parfois son frère Gérard Juge, qui habite à côté de ma maison d’enfance, j’ai appris il y a quelques années le décès de son père que j’aimais beaucoup. Il était assureur, c’était un ami de mon grand-père.