Jean-Guy de la Casinière

15 Jan 2014 | Connaissances, rencontres, réseau | 1 commentaire

Jean-Guy était le Directeur Général de Réservoir-Prod. Le Boss. Celui qui comptait les sous, qui prenait toutes les décisions, sauf celles qui concernaient les émissions. Bref, on entendait la voix de Jean-Guy plusieurs centaines de fois par jour dans l’Intercom.

Il parlait toujours d’un ton bourru qui donnait l’impression qu’il était de mauvaise humeur. Du coup, il était respecté et même un peu craint. Mais il avait les idées claires, il écoutait, on pouvait parler avec lui et exposer ses idées, défendre ses projets. Bref moi je l’aimais bien.

J’étais vraiment impressionné par l’organisation de Réservoir-Prod : un vrai chef au quotidien qui s’occupait de la société d’une main de fer et gérait les personnalités, puis les artistes, autour de Jean-Luc, qui créaient la valeur ajoutée. Un peu la technique du gentil et du méchant, mais au service de l’efficacité. Je trouvais ça vraiment très professionnel.

Peu après mon départ, Jean-Guy est parti lui aussi. Tous mes amis de Réservoir que je continuais à fréquenter racontaient que ça ne fonctionnait plus comme avant, plus aussi bien. Evidemment, il peut y avoir plein de raisons à ce sentiment, mais j’ai toujours eu la sensation que Jean-Guy était un super DG et que ça ne pouvait pas fonctionner aussi bien sans lui.

Je me suis aussi toujours dit que le personnage de Jean-Guy Lecointre dans Caméra Café avait été inspiré par celui de Jean-Guy. Fred Bolloch et Bruno Solo passaient souvent à Réservoir-Prod…

L’effet démo

Je me souviens d’un rendez-vous avec Jean-Pierre Cottet, directeur des programmes de France2, où nous sommes allés tous les deux pour présenter le site Ca se discute qu’on venait de réaliser, négocier le droit de diffuser l’émission en ligne, et les liens réciproques entre nos deux sites.

On arrive dans le bureau de Jean-Pierre Cottet, je m’installe à l’ordinateur, et là pas moyen de voir les vidéos sur le site : rien ne fonctionne. J’essaye tous les trucs : redémarrer, vider le cache, cliquer partout… Rien de rien.

L’ambiance se tend, puisque le site est l’objet du rendez-vous et qu’on perd son temps…

J’ai dû mettre un bon quart d’heure, l’un des plus longs de ma vie, avant de trouver l’origine du problème : le navigateur installé sur les ordinateurs de la direction était une version antique, datant de plusieurs années… On a terminé le rendez-vous sans voir le site, et on est repartis goguenards, ayant obtenu tout ce qu’on voulait obtenir.

Pour ce rendez-vous on avait pris chacun notre deux-roues : moi ma petite Yamaha, et Jean-Guy sa grosse BMW. Dès qu’il y avait une ligne droite je perdais 300 mètres.