Ma mamie était pratiquante. A sa manière : elle avait le droit de ne pas aller à la messe si elle était occupée à préparer le repas familial, il suffisait qu’elle assiste à la communion pour que la messe soit « valide » et qu’elle soit donc à l’abri du péché. Toute la question était donc non pas d’arriver à l’heure à la messe, mais de ne pas manquer les 10 dernières minutes.
Elle m’y emmenait. Mais à Lubersac, car elle était brouillée avec le curé de Pompadour, pour une raison que je n’ai jamais connue. Ca fait 1 curé.
Plus tard, je me souviens de messes à Pompadour (la brouille avait dû cesser), à l’âge où j’avais les cheveux longs et où c’était la mode que les hommes se promènent en jean et sabots, elle emmenait mes cousins FX et Manu à la messe tous les jours pendant la semaine sainte, et je les accompagnais. Il y avait aussi Vincent Queyraud qui subissait cette punition. C’était supérieurement emmerdant, donc le grand jeu était de faire rire les autres. Du coup c’était suprêmement amusant. Surtout qu’à cette époque, c’est Mademoiselle Védrie qui jouait de l’harmonium… Ca fait deux curés.
Encore plus tard, il y avait ce curé chauve totalement navrant, qu’on a subi pendant des années. Personne ne comprenait absolument rien à ce qu’il racontait. je regrette vraiment de ne pas avoir enregistré un de ses sermons ahurissants. C’était parfois drôle (pour les baptêmes), parfois vraiment choquant (pour les enterrements de gens qu’on aimait ou on aurait préféré pouvoir se recueillir en silence). C’est lui qui a baptisé Tomaso Villepreux, dont je suis le parrain. Ca fait trois curés.
Et il y a le curé arrivé plus récemment, espagnol, normal, que tout le monde aime bien, qui a rejoint les pompiers. Il n’arrivera pas à me donner la foi, mais au moins on peut suivre les méandres de son discours. Il s’arrête boire des verres aux Remparts. Comme quoi on peut être curé et être un type normal ou presque. Ca fait quatre curés.
J’ajouterais un cinquième curé : celui de Payzac. Pour une raison qui m’échappe, j’ai été baptisé à Payzac, à une quinzaine de kilomètres de Pompadour, ainsi qu’une bonne partie de mes cousins. Donc, par le curé de Payzac, dont j’ai un vague souvenir. C’est vrai qu’il était sympa, souriant. Enfin, pas comme ceux qui sévissaient à Pompadour.