Lorsque je rencontre une fille et qu’elle apprend que je suis DJ, la première question qui arrive tourne autour du nombre de filles que j’ai embarquées dans mon lit. La réponse est zéro (je ne suis pas là pour draguer : après le mix je reste avec les copains discuter. Je ferais quoi avec une fille dans les pattes ?)
Non, pour moi le privilège du DJ n’est pas là; il est dans les jolies rencontres, éphémères ou pas, qu’on peut faire quand on se trouve derrière les platines.
Maud Marie Gisèle est l’une d’entre elles. Elle est arrivée au Ballroom en début de soirée, un jour où je mixais. Cela doit faire un ou deux ans.
Une fille incroyablement belle, fraîche, jolie, souriante, et tout et tout. Je mixais du jazz et j’étais concentré, mais pas au point de ne pas me faire la remarque, en mon for intérieur que, quand même, Woooow quel canon !
Maud-Marie a passé une bonne partie de la soirée au bar à discuter avec Inko, puis elle s’est mise à l’écart pour écrire sur son Blackberry. A deux mètres de moi. Elle a commencé à me parler, à me raconter qu’elle écrivait des poèmes d’amour parce qu’elle venait de tomber amoureuse (Vous voyez ? La drague c’est pas le sujet). Elle m’a fait lire ses poèmes, puis on a parlé de musique, d’Amy Winehouse dont elle est fan, j’ai passé du Amy Winehouse, puis on s’est dit au revoir parce qu’elle avait trop bu et qu’elle voulait rentrer chez elle.
Et puis maintenant on est amis Facebook et j’aime bien les trucs marrants qu’elle raconte. C’est vraiment bien, Facebook.
Maud Marie Gisèle, un joli souvenir. Le genre de rencontre avec un ou une inconnue qu’on fait quand on mixe.
Le même soir (parce qu’une soirée de mix c’est long), j’ai parlé au moins une heure avec un fan de jazz qui me racontait combien il avait investi dans son système audiophile et où il trouvait les enregistrements originaux remasterisés hyper rares pour avoir un meilleur son, et en même temps il trouvait génial ce que je passais, à base de mp3 (à 320kbps mais quand même). Dès que je passais un morceau, il me donnait une liste de 10 versions différentes du même morceau qu’il avait dans sa discothèque.
Toutes les rencontres ne sont pas enchantées.