Monsieur Favennec

16 Jan 2014 | Connaissances, rencontres, réseau | 0 commentaires

Monsieur Favennec (un ou deux n ?) vit dans la maison de la rue du Bois-Vert qui se situe entre celle de monsieur et madame Lachaud, et celle qu’habitait monsieur Monteil quand j’étais enfant.

Je ne me souviens pas qui vivait là à l’époque. Il me semble que c’était un architecte mais ma mémoire peut me trahir. En tout cas, cette maison me fait penser que je pourrais tout aussi bien réaliser un recensement des lieux de ma vie, qu’un recensement des personnes. Je vois cette maison comme si je me trouvais devant. Et elle a pour moi une identité forte : de toutes les maisons de la rue, elle a toujours été celle dont le jardin n’était pas entretenu.

Dans mon souvenir, lorsque j’étais enfant, une caravane y était garée. Aujourd’hui elle semble délabrée. C’est la maison fantôme du Bois-Vert.

Monsieur Favennec, je le connais de vue depuis toujours. Il travaille dans le monde des courses de chevaux, je ne sais pas exactement quelle est son activité. Il y a deux ans, il est venu frapper à ma porte car il avait besoin de la voiture de mon père, avec le van pour transporter l’un de ses chevaux. Ca doit être la première fois qu’on s’est adressés la parole; mais chacun savait parfaitement qui était l’autre. On s’est posé la question poliment pour ne pas commettre d’impair, puis on a continué la conversation comme si on se connaissait depuis toujours.

Il doit y avoir plusieurs dizaines de personnes comme ça à Pompadour, dont je connais le visage depuis toujours, dont je crois savoir à peu près qui ils sont, mais à qui j’adresse tout au plus un signe de tête lorsque je les croise, et qui m’adressent tout au plus un signe de reconnaissance identique. Mais si l’occasion nous était donnée d’engager la conversation, alors tout se passerait comme si on se connaissait depuis des décennies. Et en fait ça n’est pas faux : on connait tant de choses en commun que la conversation est facile.