Jean-Manuel Bourgois

1 Fév 2014 | Portraits | 3 commentaires

Jean-Manuel est le mari d’Hélène, l’amie de fac de ma mère.

Lorsque j’étais enfant, on les voyait souvent à Pompadour où ils venaient souvent passer des vacances.

Jean-Manuel prenait des photos sans arrêt. J’ai retrouvé récemment une photo de moi prise par lui. Je suis sur le manège; sur ma monture favorit, le cheval qui tire la diligence sur la gauche. A mes côtés, mon cousin Yves. Nous sommes en train d’essayer d’attraper la queue du Mickey. Derrière, mes deux cousins Nicolas et Valérie sont en train de se préparer. Au fond, on aperçoit l’hippodrome…

Photo de Jean-Manuel Bourgois

Le manège de Pompadour (photo de Jean-Manuel Bourgois).

Jean-Manuel a été un grand patron de l’édition, il a dirigé de nombreuses maisons d’éditions, d’abord scientifiques, puis les éditions Bordas, et le groupe des Presses de la Cité. J’ai eu la chance de travailler pour lui lorsqu’il était aux Editions Magnard. Il cherchait une personne sachant écrire, et capable de rédiger un guide d’Internet à destination des débutants; il a pensé à moi.

Travailler avec Jean-Manuel a été une expérience marquante. D’abord parce que c’est un type qui a un charisme incroyable. Ensuite, parce que les réunions avec lui ne durent pas plus de 10 minutes : on se dit bonjour, on se donne deux ou trois nouvelles, on en vient au point, on prend une décision, puis il dit au revoir et se remet à travailler.  Le voir passer un coup de fil est spectaculaire. Ca dure 30 secondes et ça produit des résultats. Le plus étonnant, c’est que ce comportement, pourtant inhabituel, n’est pas brusque. Jean-Manuel est l’homme le plus charmant, le plus gentil, le plus courtois qu’on puisse rencontrer. On ressort de son bureau totalement sous le charme.

Toutes les personnes que j’ai un peu cotoyées chez Magnard étaient, apparemment, aussi impressionnées que moi, sous le charme, et admiratives. Par la suite j’ai rédigé d’autres ouvrages chez Magnard, je lui dois cette expérience tout à fait enrichissante.

Je ne le vois plus beaucoup ces derniers temps, mais j’ai des nouvelles par ma mère. La dernière fois que je l’ai vu, il était avec Hélène, on s’est croisés par hasard rue de Bretagne. Il allait commencer à donner des cours au mastère d’édition de Paris 13 (Villetaneuse), juste au moment où, après une dizaine d’années, j’étais en train de décider d’arrêter mes cours au même endroit.

Les étudiants de Paris 13 que j’ai eu l’occasion de rencontrer depuis ont été unanimes : un esprit supérieur, un charisme incroyable,  un type étonnant.