Si je travaille sur Internet, c’est grâce à ne conversation avec mon cousin Benoit Reillier. Un soir, je lui ai dit que je souhaitais arrêter ma thèse de sociologie pour devenir journaliste sur Internet, et il m’a donné le numéro de son ami Juan Antonio Hernandez, avec qui il avait fait l’INT (Institut National des Télécom), et qui cherchait un rédacteur en chef pour le site Club-Internet.
J’ai envoyé un CV, rencontré Juan, puis Fabrice Sergent. Ils ont un peu hésité puis ils m’ont pris. De toute manière, je n’y connaissais pas grand chose, mais je faisais partie des rares personnes à utiliser Internet, à l’époque, et à savoir en quoi ça consistait.
J’ai débarqué avenue de Neuilly mi-juillet 1995. J’ai été accueilli par Juan, qui m’a donné un bureau face à lui, m’a présenté notre voisin Pierre Reboul, et le stagiaire qui venait d’arriver pour rédiger des contenus : Anthony Augendre. J’étais le 25ème salarié de Club-Internet. Le service n’était pas encore lancé; il a été annoncé, puis ouvert au public fin septembre 1995. C’était le premier fournisseur d’accès à proposer un tarif fixe et abordable (99 francs par mois).
Juan était le responsable de la plateforme. Il s’occupait des contenus en théorie, mais aussi de questions techniques. Et il était souvent en rendez-vous avec des partenaires extérieurs. Il s’occupait de plein de choses qui n’avaient rien à voir avec mon poste, ce qui en faisait un manager pas très disponible. Il a ensuite été responsable de la technique, et j’avais affaire à lui pour recruter des stagiaires, afin de développer mes projets.
Après Club-Internet, il a monté plusieurs entreprises, je suis allé le voir pour parler avec lui de sécurité et de certificats électroniques, dans le cadre d’une mission pour Notariat-Services. J’ai parfois des nouvelles de lui par Benoît; ils sont restés assez amis.