Bernard Lachaud était l’un des meilleurs amis de mon père. Son père, Basile, était l’un des meilleurs amis de mon grand-mère.
Je ne connais pas très bien l’histoire de Basile Lachaud. On me l’a racontée comme ça : ingénieur à la retraite, Basile a voulu commercialiser une idée qu’il avait, pour améliorer le rendement des générateurs électriques. Il a demandé à mon grand-père de lui prêter un bureau dans son étude de notaire, et a démarré son truc, avec deux copains…. Plus de 50 ans plus tard, la Sicame est un groupe international, présent dans une vingtaine de pays, et qui fait vivre Pompadour. Une superbe aventure. Pourvu qu’elle dure.
Après Basile, dont je n’ai que de très vagues souvenirs, c’est Bernard Lachaud, l’ami de mon père, qui a pris la suite. Et aujourd’hui c’est sa femme, Anne-Marie, et son fils Pierre (qui aura sa fiche) qui sont les principaux actionnaires du groupe.
J’ai de nombreux souvenirs de Bernard et Anne-Marie; on allait souvent dîner chez eux, il avait toujours le petit mot pour moi qui faisait que je le trouvais très gentil. Je trouvais qu’il avait de la classe. Il se tenait droit, toujours en train de tenir une cigarette. Il avait du style.
La cigarette lui a été fatale, elle lui a valu une maladie longue et pénible. Je me souviens parfaitement de notre dernière rencontre, au pavillon des balances de l’hippodrome de Pompadour. Nous avons discuté 5 minutes mais il était épuisé.
Malgré la fortune et le succès de la Sicame, Bernard a toujours voulu rester à Pompadour, et que l’entreprise reste à Pompadour et y crée des emplois. Aujourd’hui encore, Jeanne-Marie reste à Pompadour où je la croise souvent.
La dernière fois que je l’ai vue, c’est il y a une quinzaine de jours, à l’assemblée générale du groupe. Je m’y trouvais un peu par hasard (j’ai une action et j’étais à Toulouse, où se déroulait la journée), et ça m’a permis de poser quelques questions en prévision de cette fiche, pour ne pas être totalement à côté de la plaque.