Ce blog m’impose un exercice particulier : je m’oblige à me souvenir de tous les gens croisés. Je suis donc confronté à mes souvenirs, mais surtout à mes incertitudes. Parfois, je réalise que j’ignorais des pans entiers de la réalité, je ne sais pas comment situer les gens. Je réalise que j’ai parfois avancé dans la vie en prenant les choses comme elles venaient, sans curiosité, sans me poser de questions. Une mémoire plutôt bonne (comme la mienne, si j’en crois mes amis) ne garantit pas un récit fidèle à la réalité; ce sont deux choses qui n’ont presque rien à voir.
Je me souviens d’idées fausses autant que de choses vraies. Je comprends mieux ce que ça doit être, que d’écrire ses « mémoires ». Je réalise que c’est un peu ce que je suis en train de faire.