Geneviève Jamisse, c’est « madame Berland ». La mère de Muriel Berland. C’est une femme souriante, à la voix chaude, et d’un charme incroyable.

Je ne connais pas bien son histoire, mais je sais que je ne l’ai revue que quelques années après le décès de monsieur Berland, lorsqu’elle s’est installée au centre de Pompadour et qu’elle a monté un pressing.

Ce n’est que plus tard que j’ai eu l’occasion de la connaître un peu plus. Lorsqu’on se croisait au club hippique où j’emmenais mes filles et où elle emmenait la fille de Muriel. A ce moment-là, deux ou trois fois, on a discuté, on s’est donné des nouvelles, on s’est raconté un peu de nos vies.

Ce qui était frappant, c’est que, bien qu’on n’ait eu que peu de contacts personnels, tout se passait comme si on se connaissait depuis toujours, comme si on appartenait à la même communauté. Ce qui est tout à fait vrai : elle est de la famille Pécout, une famille de Pompadour dont probablement chaque membre a connu à l’école un membre de ma famille depuis des générations. Ca crée des liens. Cette impression de s’être toujours connus, cette impression de discuter avec un membre de la famille élargie, cet attachement spontané, est une sensation que j’ai eue assez souvent, et qui m’étonne toujours un peu.

Avec Geneviève, cette sensation est arrivée à un moment bien précis dont j’ai  un souvenir très net : lors de la fête organisée à Pompadour pour mon mariage. Je me souviens d’elle, à table, des quelques mots qui ont été échangés à cette occasion et de m’être dit « elle fait partie de tous ces gens qui sont autour de moi et qui sont proches ».

Bref. Si elle lit cette fiche un jour, Geneviève sera peut-être étonnée de cette proximité ressentie après trois ou quatre conversations. Ou pas ?