Le docteur Mouriès était l’un des médecins de Pompadour, celui chez lequel on allait car il était très ami avec mes grands parents.
Il avait deux chiens, Darbou, un gros chien noir, et un petit teckel dont j’ai oublié le nom. Ils me faisaient un peu peur. De toute manière, le docteur Mouriès me faisait un peu peur. Lorsqu’on allait chez lui je ne savais jamais vraiment si c’était pour lui rendre visite ou bien pour qu’il me fasse une piqüre.
Sa fille Françoise (Françoise Buffière) était en classe avec mon père. Son fils Hubert (mon voisin, aujourd’hui) allait en classe avec mon oncle Jean-Luc. Il avait de nombreux petits-enfants avec lesquels je jouais, dans son grand jardin d’où il suffisait de sauter le mur pour se retrouver dans l’hippodrome, ou bien dans sa maison de Chenours, perdue dans la campagne près d’un étang.
J’ai le souvenir, encore précis, de ses visites lorsque j’étais malade. Sa voix douce, son sourire, le soin avec lequel il écoutait les battements de mon coeur aves son stéthoscope. Les sirops délicieux qu’il me prescrivait et que j’allais boire en cachette dans la cuisine de ma mamie.
Je me souviens également de madame Mouriès, mais de manière moins précise. J’ai l’image d’une femme aux cheveux noirs, discrète et souriante.