Je passe quelques jours de vacances à Pompadour, dans ma maison où je garde tous mes vieux cahiers, tous mes vieux journaux. Dès que j’en ouvre un et que je tourne les pages, ce sont des dizaines de noms oubliés qui reviennent. Des noms oubliés, des gens dont je ne suis pas certain que je m’en serais souvenu si je n’avais pas tenu ces journaux, mais avec les noms reviennent des images, des souvenirs, des ambiances, des propos échangés.
Je me suis aussi promené dans le cimetière. Et là, sur les pierres tombales, de nouveau des dizaines de noms de familles, de patronymes familiers. Même chose sur le monument aux morts.
La vie est un labyrinthe inextricable que ma mémoire s’était chargée d’ordonner et de simplifier. Et que ce projet déploie de nouveau devant moi.
Un vertige.