Celle dont on ne doit pas dire le nom

26 Avr 2015 | Enigmes, ephémères, perdus de vue | 0 commentaires

Un soir à l’Expérimental j’ai discuté avec deux filles. Une journaliste et une attachée de presse. On a fait connaissance, bu quelques verres.

Puis deux types sont arrivés pour les draguer. Un peu cons, mais pas insupportables. En tout cas l’ambiance était bonne, on rigolait, comme on rigole dans un bar avec des inconnus.

Au bout d’un moment, les deux types ont voulu emmener les filles en boite. Ils m’ont proposé de venir. On s’est retrouvés dans une petite Austin mini, à filer à toute vitesse dans les rues de Paris en direction de la rue de Richelieu, où ils nous ont fait entrer dans un night club vide et triste, avec de la musique sans intérêt. Les filles commençaient à être vraiment saoules, la soirée n’était plus si drôle. J’ai bu un whisky, et je suis retourné à l’Expérimental, à pied. C’était une belle nuit d’été.

J’ai déjà rédigé la fiche dans laquelle je racontais cette histoire, mais la journaliste de l’histoire m’a demandé de supprimer sa fiche.

J’ai donc supprimé l’histoire et laisser juste son nom, en indiquant qu’elle ne souhaitait pas que je parle d’elle et que je respectais son choix.

Elle m’a écrit pour me demander de supprimer toute mention de son nom. Du coup, j’ai de nouveau le droit de raconter l’histoire.

La journaliste ? Je l’ai revue des dizaines de fois depuis cette soirée, et une fois depuis qu’elle m’a écrit ces messages pour m’interdire de parler d’elle. Elle fait semblant de ne pas me reconnaître. Tant pis pour elle, je suis un type épatant.

Je n’ai jamais recroisé les autres personnages… C’est éphémère, la vie nocturne.