J’ai emménagé dans mon appartement de Pantin en juillet 2013. Le lendemain, je partais en vacances, laissant mes cartons.
Trois jours plus tard, un coup de fil de l’agence m’informait que je venais d’être cambriolé. Je suis donc remonté en train depuis la Corrèze, au milieu de l’été, pour constater la disparition d’une bonne partie de mes instruments de musique : guitares, synthés…
Il a fallu aller porter plainte, évidemment. Puis attendre la police scientifique. Deux types sont arrivés, jeunes, méthodiques, avec leurs gants et de la poudre noire. Ils en ont foutu partout, sur toutes les surfaces à peu près lisses, sans trouver la moindre trace d’empreinte digitale.
Puis ils ont prélevé également un peu de sang sur ma porte, car le cambrioleur, en défonçant ma porte, s’était blessé. Je me souviens de l’un d’entre eux découvrant ce fait, et disant « Il est foutu », d’un air victorieux.
Ils sont repartis, après avoir aspiré tant bien que mal leur poudre noire avec une petite poire à aspirer, et je n’ai jamais eu de nouvelles. J’ai eu l’impression de vivre un épisode de mauvaise série policière.