Au Collège Stanislas, il y avait catéchisme.
Certaines années, les cours étaient assurés par des curés. D’autres fois, ils faisaient appel à des intervenants extérieurs. Je ne me souviens pas de leurs noms, mais ils m’apparaissent comme une galerie de portraits dont j’ai encore un souvenir assez vif.
La gentille maman du CM2 qui nous faisait apprendre par coeur.
Au CM2, je venais d’arriver à Paris, je débarquais de Limoges, où j’avais passé trois ans, à l’école des Soeurs de la rivière. J’avais encore un reste de foi grâce à notre curé de Limoges que j’aimais bien parce qu’il jouait de la guitare en chantant.
Le catéchisme était assuré par une mère d’élève, très gentille et très maternelle avec nous. Elle nous faisait apprendre par coeur des définitions : le Saint-Esprit, Dieu, la Trinité, l’Immaculée conception, un Saint, etc… C’était facile, ça collait parfaitement avec mon caractère d’élève docile. J’avais 20/20. Sauf une fois, où j’ai eu 19. Je me suis senti humilié, je m’en souviens encore. Je me demandais si j’avais pêché ou non, en perdant ce point.
La retraitée étudiante en théologie
Plus tard, au collège, nous avons eu pendant une année une mère de famille qui, après avoir pris sa retraite, avait entrepris des études de théologie. Elle venait nous faire des cours assez théoriques. C’était vraiment très chiant.
Roger Fauroux
Lui je m’en souviens. A l’époque il n’était pas encore ministre de Michel Rocard, mais PDG de Saint-Gobain. C’est la petite dame du paragraphe suivant qui avait suivi avec lui des cours de théologie, et elle l’a invité à nous faire une séance. Elle tenait à ce qu’on se rende compte qu’être chrétien, c’était compatible avec « vivre dans le monde ». Je ne me souviens pas du tout de ce qu’il nous a raconté.
Le jeune étudiant avec une écharpe
Une autre année, on nous a envoyé un jeune étudiant, ancien de Stan. Un type très sympa qui, dans mon souvenir, avait toujours une écharpe jetée autour du cou, et un pull à coll roulé. Mais ça n’est qu’un souvenir. Je crois qu’il s’appelait Xavier.
Son dada à lui, c’étaient les sectes en général, et la secte Moon en particulier. Il a passé son année à nous en parler, à nous raconter des histoires d’enfants enlevés, de personnes qui avaient passé des années dans des sectes avant de pouvoir s’évader. C’était romanesque, j’aimais bien.
L’historien des religions libanais
Je me souviens aussi d’un type d’une soixantaine d’années, toujours en costume et parfumé. Il était d’origine libanaise, très sympa. Son ambition était de nous faire découvrir les différentes religions du monde. L’intention était bonne et dans mon souvenir le type était très bien. Mais pas de chance, ma révolte contre Dieu était déjà bien entamée. Je n’étais pas très réceptif.