Angela et Alain sont arrivés à Pompadour lorsque j’étais enfant. Ils tenaient un restaurant, l’auberge du château.
Lui avait été chef au Club Med, si je me souviens bien, et c’est comme ça qu’il avait découvert Pompadour. Angela était anglaise, c’était une nouveauté. Depuis cette époque, la communauté anglaise de Pompadour a augmenté, mais elle a précédé ses compatriotes de plusieurs années.
En peu de temps, les Cluzel ont intégré la vie locale. Leurs enfants sont allés à l’école, ont grandi. Angela a quitté le restaurant et est devenue directrice de la maison de retraite. Et surtout l’un des piliers du club de tennis. C’est là que je l’ai connue davantage, l’été, lorsqu’on passait nos soirées au coin de la forêt, là ou se trouvent la piscine et le club de tennis municipal. On jouait, on organisait le tournoi, on buvait l’apéritif devant la petite maison en bois qui servait de bureau. Il y avait toujours une trentaine de personnes qui venaient regarder les matches, donner les leçons aux débutants, dire bonjour, passer un moment. Angela est toujours présidente du club de tennis aujourd’hui.
Je ne joue plus beaucoup au tennis, je ne vois plus beaucoup Angela. On se croise une fois de temps en temps dans Pompadour. Elle a gardé son accent anglais.