Je n’arrive pas à me souvenir du prénom de Guillemot. Il est arrivé en troisième ou seconde, c’était un grand type très drôle, je revois exactement son sourire lorsqu’il racontait une connerie, et j’entends encore sa voix. Je me souviens également, je ne sais pas pourquoi, de son écriture. C’était une écriture très particulière, car les lettres étaient plus larges que hautes. Vraiment beaucoup plus larges. Les « a » et les « o » étaient comme aplatis. Je trouvais ça très joli et j’ai même pendant un moment copié cette manière d’écrire.

J’ai revu Guillemot, par hasard, quelques années après Stan : j’étais journaliste à VSD, et on était invités sur la côte varoise par le ministre de la mer (Jacques Mellick) pour une opération de répression contre les yachts et bateaux à moteur qui ne respectaient pas les limitations de vitesse. Une journée ludique de journaliste, avec temps magnifique, voyage en Transaal, voiture avec motards entre Toulon et St Tropez, balade en hélicoptère au dessus des plages… Et brief multimédia à la préfecture maritime de Toulon.

C’est là, pendant que l’amiral de service nous présentait le dispositif, que j’ai croisé le regard de Guillemot, qui était bidasse et faisait son service militaire à cet endroit, en tant que photographe. Je me suis approché, on a discuté une petite dizaine de minutes, je me souviens qu’il m’avait mis son numéro de téléphone sur un papier, mais je l’ai perdu dans les péripéties de la suite de cette journée.