En devenant ami avec Arnaud Brunet, l’un de mes grands amis de Stan, j’ai rencontré sa famille : monsieur et madame Brunet, et ses deux frères, Jean-Claude et Philippe.
Je me souviens très bien de ma première visite chez eux, dans leur appartement rue de la Santé. C’était ma première invitation à un anniversaire depuis mon arrivée à Paris; à quatre stations de métro mais ce genre de trajet ressemblait encore pour moi à une petite aventure, et à une découverte de Paris. Je me souviens que c’est ce jour là que j’ai vu pour la première fois les murs de la prison de la Santé.
La famille Brunet était impressionnante au début : madame Brunet, une dame souriante, avec une grosse voix, ne posait pas de problème, mais le père d’Arnaud et ses deux frères, avaient un point commun frappant : ils parlaient avec un air bougon qui donnait l’impression qu’ils étaient de très très mauvaise humeur. Il m’a fallu des années et quelques visites pour m’habituer, et même m’attacher à cette famille. Plusieurs fois je suis allé en week-end dans leur maison de campagne dans l’Eure, à la Houssaye.
Je me souviens de ces repas de famille, toujours délicieux, et de ce carnaval de grosses voix qui, une fois devenu familier, était devenu attachant à mes yeux. Je me souviens également de la belle fête où ils m’avaient invité, pour les cinquante ans de mariage de leurs parents si ma mémoire est bonne. Il y avait un méchoui, c’est la première fois que j’ai assisté du début à la fin à la cuisson d’un mouton, un spectacle qui m’a fasciné à l’époque.
J’ajoute à cette fiche la femme de Jean-Claude, que j’ai croisée deux ou trois fois.