Delphine était chef de projet au Studio Grolier. Efficace, expérimentée, sérieuse, sympa. On n’a pas travaillé ensemble à cette époque Club-Internet, mais elle chantait dans Olga, le groupe qu’on avait créé avec Nicolas Duteil, Olivier Grange-Labat, Guillaume Fortin et quelques autres. C’est là qu’on a eu le temps de faire un peu connaissance, boire des verres après les répétitions, la vie, quoi.
Quelques années après, elle m’a appelé : elle travaillait chez Digitas, et était à la recherche d’un rédacteur pour un projet sur le site de Nestlé France. Je me souviens qu’il lui fallait une proposition pour le client avant 14 heures et que ce jour-là je donnais des cours à Villetaneuse toute la journée…. A 12 heures, j’ai mis mes étudiants à la porte, et je me suis mis à réfléchir, pour envoyer mon document à 13h55, et reprendre le cours comme si de rien n’était. Résultat : un projet ensemble, premier d’une longue série de missions chez Digitas.
Mais Delphine n’est pas restée longtemps dans l’agence, elle est devenue indépendante, s’est mise à voyager, à se consacrer à des projets perso.
Puis, le hasard étant ce qu’il est (et le Monde petit), j’ai retrouvé Delphine une nouvelle fois, quelques années plus tard. J’avais été contacté par Sabine Lesné, pour l’agence Entrecom, afin de participer à un appel d’offres, pour l’INPI…. La personne chargée de l’expérience utilisateur sur ce projet était Delphine ! Nous sommes donc allés, Sabine et moi, passer 48 heures à Berlin pour travailler sur le projet dans l’appartement de Delphine. Un succès ! Et une collaboration très agréable, comme toujours avec Delphine. Une collaboration agréable et gourmande, puisque Delphine habitait au dessus d’une boutique, qu’elle avait achetée et transformée en pâtisserie. Et une visite-express de la ville, que je n’ai vue que quelques heures, sous un léger manteau de neige et un soleil timide.
C’est mon seul séjour à Berlin, et j’espère bien y retourner…. Je me souviens particulièrement du retour, puisque j’étais en scooter, à Orly, et qu’une tempête de neige s’est levée pendant le retour. J’ai donc fait le trajet Orly-Paris à 5km/h, sur la bande d’arrêt d’urgence, sous une neige violente qui tombait horizontalement tellement le vent était fort… J’ai évité mille chutes, à chaque coup de frein, jusqu’à ce que j’arrive à Observatoire.
Là, attendant à un feu rouge, j’ai senti le vent se lever dans mon dos, et mon scooter s’est mis à glisser tout seul, jusqu’au milieu du carrefour. J’ai dû le coucher (et me coucher dans la neige avec lui) pour l’arrêter, tandis que les voitures, freinant pour m’éviter, traçaient de très jolies arabesques dans tous les sens sur la neige fraîche. Pas une tôle froissée, je n’en reviens toujours pas.
Compta : Delphine compte pour 2 personnes, puisqu’à Berlin j’ai vu sa fille.