Jérôme fait partie des premiers arrivés à Club-Internet. Je me souviens de lui aux premiers jours, en juillet 1995, alors que je débarquais dans l’univers Internet. Il était chef de projet, il avait vécu aux USA où il avait découvert le Web et fait ses premières expériences.
Le moment où j’ai le plus travaillé avec lui, c’est lors de la mise en place du système Broadvision sur Club-Internet… Un truc largement trop complexe et très coûteux qui était censé servir aux abonnés un contenu personnalisé. C’est un projet qui a mobilisé beaucoup de monde, et qui avait largement besoin de quelqu’un d’expérimenté comme Jérôme pour le piloter. A part ça, je pensais déjà (et je le pense encore) que c’était plutôt une mauvaise idée. Ca n’était pas celle de Jérôme…
Il fait partie des derniers partis de Club-Internet. Il a été responsable de nombreux projets stratégiques, pour le studio Grolier, pour la plateforme Club-Internet, jusqu’aux derniers jours.
Je me souviens de ce détail même si je n’étais plus chez Club-Internet depuis longtemps, parce qu’un jour, alors que je me promenais rue de Presbourg (je travaillais alors chez Encyclopaedia Universalis qui se trouvait rue de Tilsitt, donc la même rue un peu plus loin, cette rue circulaire qui fait le tour de la place de l’Etoile et qui s’appelle rue de Tilsitt de l’Avenue de la Grande Armée aux Champs Elysées, et rue de Presbourg de l’avenue de la Grande Armée jusqu’aux Champs-Elysées…. ou l’inverse, comme vous voudrez).
Pardon pour la digression. Donc j’étais dans cette rue, lorsque j’ai croisé toute la bandes des vieux grognards : Jérôme, Richard Menneveux, Laurent Louët, peut-être Philippe Thomas (je ne suis plus certain). Ils sortaient d’une réunion au siège du groupe Lagardère, la question, m’a expliqué Richard avec lequel j’ai un peu discuté, était celle de leur avenir au sein de l’entreprise ou bien au dehors, après son rachat par le groupe T Online.
J’ai recroisé Jérôme quelques années plus tard, à la grande fête d’enterrement de Club-Internet qui s’est tenue dans une boite parisienne, j’ai oublié laquelle. Cette fois-ci, plutôt vers le bas des Champs-Elysées.